Des perspectives différentes
Cette histoire est tirée du Rapport de durabilité 2019 de BMO.
Tracie Morris a été nommée chef des ressources humaines, États-Unis de BMO Harris Bank en mai 2019. En plus de ses vingt et quelques années d’expérience dans des postes de direction en ressources humaines, elle possède de vastes connaissances acquises à titre de membre du conseil d’administration d’organismes comme le Business Leadership Council, Women Employed, Girl Scouts of Greater Chicago and Northwest Indiana et Black Ensemble Theatre.
Qu’ont encore à apprendre les entreprises sur la diversité et l’inclusion?
On a tendance à se concentrer sur la diversité (sur le plan du sexe, de la couleur ou d’autres différences), mais on oublie bien souvent l’inclusion, qui consiste à tisser des liens avec les autres – collègues, leaders, la collectivité – à un niveau personnel et à comprendre leur histoire. Même si quelqu’un nous ressemble, que savons-nous des expériences qui ont façonné sa vie et sa vision des choses? C’est important d’apprendre à connaître les gens et à découvrir leur véritable identité, en dépit des différences apparentes. En tant que nouvelle leader à BMO, je travaille avec des groupes issus de la diversité à l’échelle de la Banque : je partage mon histoire, je cherche des centres d’intérêt commun, et nous commençons à établir des liens.
En quoi les efforts déployés pour renforcer la diversité et l’inclusion influencent-ils le succès d’une entreprise?
Chaque personne apporte une perspective différente, et il est important que nous puissions tous prendre la parole. Rassemblez dans une pièce des femmes, des personnes de couleur, des personnes handicapées – et, oui, des hommes blancs – et vous aurez une conversation extrêmement enrichissante. Quand une équipe est composée de personnes ayant vécu des expériences différentes, les résultats sont meilleurs. Et cet impact positif va au-delà de la Banque. L’embauche d’une personne issue d’une collectivité mal desservie a une incidence sur cette collectivité, car l’employé y ramène avec lui une nouvelle perspective de vie.
En quoi vos expériences ont-elles façonné le cheminement de votre carrière?
J’ai grandi dans la partie sud de Chicago. L’été, je passais du temps avec ma grand-mère à Englewood, l’un des quartiers les plus malfamés de la ville. Malgré tout, un groupe de résidents voulaient améliorer leur sort. Les gens s’entraidaient et essayaient de se soutenir les uns les autres. Cela m’a beaucoup marquée et m’a incitée à vouloir aider les gens qui n’avaient pas eu la même chance que moi. Mes parents ont pu m’envoyer à l’école privée, et j’ai été la première élève afro-américaine de ma classe. C’était une école catholique, alors que ma famille était baptiste. J’ai donc appris sur l’inclusion d’un point de vue religieux et spirituel, et sur l’acceptation, dans une perspective plus large. J’ai toujours été comme ça, même quand j’étais enfant : je m’intéresse aux autres et à ce qu’ils peuvent m’apprendre. J’ai commencé à travailler pour le gouvernement fédéral à Chicago. Mais ce travail ne me passionnait pas, alors je suis retournée à l’école pour étudier la psychologie et le comportement organisationnel. Ensuite j’ai trouvé des emplois en perfectionnement professionnel et en services de consultation. Et me voilà ici aujourd’hui!
Comment l’inclusion s’inscrit-elle dans la raison d’être de BMO : avoir le cran de faire une différence dans la vie, comme en affaires?
Pour ce qui est des affaires, c’est tout ce que nous faisons pour constituer notre bassin de talents. Qui pouvons-nous embaucher pour que notre Banque soit représentative de la collectivité? Comment pouvons-nous bâtir un bassin plus solide composé de femmes et de personnes de couleur? Comment pouvons-nous contribuer à la réussite de l’organisation avec de bons systèmes et de bonnes pratiques – et comment pouvons-nous améliorer les choses? Pour ce qui est de faire la différence dans la vie, je pense à tous les employés de BMO qui font du bénévolat pour des organismes sans but lucratif. Ils incarnent la raison d’être de manière concrète. Les dons que la Banque et les employés eux-mêmes font aux organismes de charité : tout cela vise à donner aux collectivités les moyens d’agir.
En quoi le fait d’enseigner la méditation influence-t-il la façon dont vous abordez votre travail?
Je fais du yoga et de la méditation depuis 18 ans. Au travail, cela m’aide à établir rapidement des liens avec les gens. Je veux qu’ils sachent qu’ils sont importants, et que je leur accorde toute mon attention. Si une personne prend une décision importante concernant sa carrière ou traverse une crise personnelle, il faut être très attentif, essayer de comprendre son point de vue et la guider. Et comme dans n’importe quelle situation dans le monde des affaires, on ne peut pas avoir une vision arrêtée de la façon dont les choses doivent se passer. J’essaie de prendre du recul, de réfléchir et de décider calmement ce que je dois faire.
Quelle est votre vision d’avenir de la diversité et de l’inclusion à BMO?
Ma vision est de mettre l’accent autant sur l’inclusion que sur la diversité – particulièrement en ce qui concerne le recrutement et la mobilisation. J’aimerais qu’on mette encore plus l’accent sur le recrutement d’anciens combattants, de personnes de couleur et de personnes handicapées. Et pour les employés actuels de BMO, je voudrais qu’il y ait plus de programmes de formation, plus de réseautage et de mentorat. Lorsque nous passons toute la journée avec des gens qui nous ressemblent et qui pensent comme nous, nous ratons tellement d’occasions d’élargir nos horizons – ce qui peut nuire aux résultats financiers au bout du compte. De plus, on ne peut concentrer nos efforts en matière de diversité et d’inclusion que sur les leaders; ils doivent aussi porter sur ce qui motive et encourage tous les employés, car ce sont eux qui feront passer le message.
Pour en savoir plus, lisez le Rapport de durabilité de BMO.